Il y’a assez de pétrole

On entend souvent des personnes prétendre: “il y’a assez de pétrole?
Mais que signifie “en avoir assez”? Et surtout, combien de temps?

1) Combien de pétrole faut-il?
Avant de savoir si oui ou non il y’en a assez, il faut savoir ce que l’on consomme pour évaluer la quantité qu’il faudra produire en relation avec ce qui est disponible.

Ca tombe bien, on sait combien de barils de pétrole on consomme par jour.

On consomme, en moyenne, 95’000’000 (95 millions) de barils de pétrole par jour (c’est un fait, peu importe le bord politique ou notre opinion) et ce chiffre est (dans l’ensemble) en constante augmentation (plus de pays se développent et donc qui consomment toujours plus de pétrole). 4,25 milliards de tonnes métriques en 2021, contre 3,57 milliards de tonnes métriques consommées au début du siècle (Source)

Peu importe ce que l’on pense, c’est un fait que si l’on consomme 95 millions de barils pétrole par jour, il faut logiquement produire/extraire (en moyenne) au moins 95 millions de barils par jour. C’est un fait, peu importe notre opinion.

Pour parler en nombre d’année et en barils il faut donc que l’humanité soit capable de sortir 34’675’000’000 de barils de pétrole par année ( soit 34,6 milliards).

Maintenant que l’on sait qu’il faut 34,6 milliard de barils par année, c’est ce qui va nous indiquer si oui ou non “il y’en a assez” mais surtout pendant combien de temps y’en aura t’il assez?

2) On trouve toujours des gisements de pétrole

Que signifie lorsque les producteurs disent qu’ils ont découvert des reserves de pétrole qui pourra être exploitées 30 ans?

Dernièrement l’Algérie (15ème pays producteurs) a annoncé un record de découvertes après avoir découvert 6 nouveaux gisement de pétrole entre janvier et mars 2023. (Source).

Selon les estimations les puits ont un débit qui peuvent fournir 17’773 barils d’équivalent pétrole par jour. Donc 6’487’145 barils par année. Les réserves de pétrole (prouvées) en Algérie sont de 14 Milliards de Barils (Source).

On peut donc calculer qu’en extrayant 6,4 millions de barils par année de ces puits, il faudra à peu près 21 ans pour épuiser ces puits (bien que l’on ne puisse jamais les puiser à 100%).

Ca parait beaucoup ?
Pour se donner une idée de l’ordre de grandeur que cela représente, je rappelle que la consommation journalière mondiale est de 90 millions de Barils, ce qui veut dire que ces puits “Record” du 15ème pays producteur, ne sont capable de fournir QUE 0.019% de la demande mondiale par jour, sur une durée de 21 ans. Si on pouvait extraire un en coup le pétrole Algérien, leurs gisement ne pourrait alimenter les besoins mondiaux QUE pendant 6 mois….

Il faut donc réaliser qu’il faudrait avoir constamment l’équivalent de 5064 puits de cette équivalence pour durer dans le temps et en considérant qu’il n’y a pas d’augmentation de la consommation ( ce qui n’est pas le cas). Et bien que tous les producteurs se vantent de trouver des gisements chaque année, si vous les mettez en relation avec la consommation de pétrole annuelle, même si l’on trouve des gisements de quelques milliards, on s’apérçoit que garantir des reserves et l’extraction de la consommation des 34 milliards de barils nécessaires chaque année, n’est pas si évidente que ca.

Aujourd’hui, le plus grand puit de pétrole en activité est dans le Bassin permien, au Texas. Ils arrivent extraire 4,1 millions de barils par jour, pour des reserves évaluées à 52 ans. C’est à dire que le plus grand puits de pétrole au monde actuellement, n’est capable de délivre QUE 4.3% de la demande quotidienne mondiale sur 52 ans. (Source)

Le deuxième gisement est Ghawar situé en Arabie saoudite (qui était le premier avant la découverte de celui au Texas), fourni “que” 3,8 millions de barils jours. C’est à dire 4% de la demande quotidienne mondiale.

Vous pouvez avoir toutes les réserves mondiales de pétrole que vous voulez, si la production ne peut pas couvrir les besoins quotidiens mondiaux, il y’en aura simplement pas assez pour couvrir les besoins quotidien de tous.

Alors oui, on trouve encore des gisements de pétrole soit disant record qui peuvent donner du pétrole pendant 50 ans mais lorsque vous mettez en relation le nombre de ces découvertes, de leur quantité mais surtout leur débit avec la consommation mondiale, on voit clairement que peu importe notre opinion sur la consommation de pétrole, la magie n’existant pas, il y’aura quand même un problème à un moment donné lorsque la consommation journalière dépassera la capacité d’extraction.

3) Quelles sont les réserves estimées

Selon les estimations, les réserves mondiale de pétrole (ces estimation sont AUSSI fournies par les producteurs eux même…, et non par les “écolos”) sont de 1’492’880’000’000 barils soit 1492,88 milliards.
C’est à dire que si les producteurs arrivent produire les 95 millions de barils par jour (en augmentation chaque année), on aurait épuiser ces reserves en 43 ans (et comme déjà dit, un puit ne peut pas être épuisé à 100%).

Il faut bien réaliser que le problème n’est pas uniquement de savoir si les reserves il “y’en a assez”, comme les chiffres le montrent, la consommation mondiale de pétrole augmente et que même si y’a des reserves, si les producteurs ne peuvent pas garantir le production de 95 millions de barils par jour, il y’a un moment où il n’y en aura pas assez pour tous.

Et la question de savoir qui aura le droit de priorité sera relativement simple.

1. ce sera le pays producteurs

2. Celui qui paiera le plus. Ce qui signifie obligatoirement une augmentation du prix du pétrole. Sans l’aide de taxes écologique ( ou alors faire des concessions à travers des accords).

A partir du moment où la demande sera plus forte que la capacité d’extraction de pétrole, il n’y en aura quand même pas assez par jour pour satisfaire tout le monde, quand bien même il y’a encore des reserves. Il est donc évident que seuls les pays qui arriveront baisser ou grandement se passer du pétrole seront les moins impactés et influencés lorsque la demande dépassera la capacité des producteurs d’en extraire.

Cet article n’est pas garanti sans faute d’orthographe.