Vous l’auriez peut-être lu sur le 20 minutes, le projet issu du Laboratoire fédéral de recherche Empa a pour objectif d’étudier la faisabilité de l’installation d’immenses îlots solaires flottants sur l’océan qui produisent suffisamment d’énergie pour permettre un trafic de marchandises mondial neutre en CO2.

Projet qui de mon point de vue, est vraiment intéressant puisque que je rédigeais déjà un article en Février 2011 prônant le fait qu’il faille recycler le pétrole/CO2, bien qu’il s’agisse d’un scenario purement hypothétique, mais qui fournit déjà la base de planification pour une éventuelle mise en œuvre.

Rendons-nous donc à la source originalle de cet article afin d’avoir le plus d’informations:
https://www.empa.ch/web/s604/floating-power-plants

Pour ceux qui ont accès, vous pourrez trouver la publication sur le site du National Academy of Sciences

On y apprend que:

1. L’idée est basée sur des îlots solaires, c’est-à-dire des plates-formes flottantes équipées de systèmes photovoltaïques.

2. Une ile serait constituée d’une grappe de 70 iles photovoltaïques de 100 m2 pour un prix de 80’000’000 de dollars US (90’000’000 pour la version en anglais)

3. On en déduit qu’une grappe couvre une superficie (uniquement pour les iles) de 70’000 m2 mais que la superficie totale avec l’espace sera de 550’000m2

4. Un coûts de 1285$ le mètre carré.

5.  Une surface d’environ 170 000 km2 serait nécessaire pour répondre à la demande annuelle de transport mondial de marchandises s’il fallait produire le méthanol avec les installations actuelles qui prennent le CO2 contenu dans l’air.

Histoire de se représenter ce que font 170’000km2 sur la carte:

6. Pour atteindre un bilan de CO2 nul, il faudrait au total 170’000 de ces iles. Soit 170’000 fois 550’000 m2 = 93500km2

Ce qui représente sur la carte:

On se rend compte qu’avec moins de surface on pourrait compenser bien plus d’émissions de CO2. Ces images servent avant tout à se donner une idée des ordres de grandeurs. Disséminée partout sur le globe, l’impact serait certainement moins grande.

7. Les matières premières peuvent être obtenues directement de l’océan ou y être produites

8. Il y’a 125x plus de concentration de CO2 en mer que dans l’air.

9. Il existe déjà de grandes installations de conversion de l’hydrogène et du CO2 en carburant, dont la plate-forme de démonstration “move” sur le campus de l’Empa à Dübendorf.

10. L’avantage de combustible liquide est qu’il est plus facile à transporter et stocker que de l’électricité ou de l’hydrogène.

11. La production de méthanol peut aussi servir à la fabrication de polymères (les matières plastiques, les caoutchoucs (latex) artificiels, les colles, les peintures, les résines).

Il reste donc maintenant à voir si cette publication aura une portée commerciale à l’avenir.

Au passage, je tiens à remercier le PD Dr. Andreas Borgschulte, pour ses clarifications suite à une de mes questions par email.

Image source: https://www.empa.ch/web/s604/floating-power-plants

 

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